
Nous avons tous des yeux pour voir, des têtes capables de synthèse. Soyons audacieux nous les artistes car nous avons la vision des espaces et des sentiments. Nos esprits conduisent vers le royaume de demain pour une vie meilleure. L’artiste est la voie de la sensibilité, il éclaire des formes cristallisées du passé. Il est l’alchimiste des vibrations lumineuses. Finalement tous ces domaines, que j’ai récolté ci- dessous, se conjuguent ensembles puisqu’ils représentent pour moi une partie de l’art lumino cinétique qui ouvre un accès direct aux sentiments, aux émotions, aux sensations, vers un désir d’approfondir la matière musicale en l’agrandissant et en la multipliant jusqu’à l’excès, la folie. C’est là où la magie opère comme dans l’univers. D’ailleurs « le mot cosmos signifie, selon son étymologie grec, la beauté, l’harmonie et l’esthétique, l’agencement d’une élaboration intérieure » disait Jean-Pierre Luminet . L’artiste intègre, digère, réinvestit et réinvente. Il agence de façons différentes de percevoir le monde avec des états mentaux, des états d’esprit différents. Tout part d’une élaboration intérieure. Lorsque l’on élabore une œuvre monumentale, que l’on compose avec les influences que l’on trouve autour de nous, tout ça c’est l’imaginaire intérieur qui finira par jaillir en création, en structure, en concept, en système complexe.
Voici des notes trouvées pour mon étude sur le compositeur Gérard Grisey et l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet sur le noir de l’étoile et la musique d’un pulsar. Cela m’a amené à retranscrire artistiquement en peinture lyrique :


Quand l’étoile devient pulsar ?
Les étoiles à neutrons correspondent au cœur dense subsistant après l’explosion d’une étoile massive, lorsque les couches superficielles ont été éjectées. Devenu plus petit, le noyau se met à tourner très vite, telle une patineuse qui voit sa vitesse de rotation augmenter lorsqu’elle ramène ses bras vers son corps. Dès lors, il émet des rayons radio et X, prenant le nom de pulsar.
Un pulsar est une étoile à neutrons en rotation rapide sur elle-même et émettant des ondes radio. C’est ce qui reste d’une étoile supermassive après son explosion en hypernova en supernova, ou en nova. C’est une source de rayonnement électromagnétique, se manifestant par des émissions brèves à intervalles réguliers. Les pulsars font partie d’une catégorie d’astres étonnante, les étoiles dites «à neutrons» car elles sont composées uniquement de ce type de particules subatomiques. Elles n’ont pas d’horizon – cette surface délimitant la matière et la lumière qui, soumises à l’attraction gravitationnelle de l’astre, seront englouties.

Comment fonctionne un pulsar ?
Un pulsar fait partie de la famille des étoiles à neutrons, d’une catégorie d’astres étonnante. C’est un objet céleste bien particulier : au lieu de briller de façon continue comme une banale planète ou étoile, il envoie périodiquement de très brèves impulsions de rayonnement dans l’espace. En général, un pulsar émet sa lumière de façon régulière.
Comment se forme un pulsar ?
Une étoile à neutrons, et donc un pulsar, se forme lors d’une supernova, phase finale spectaculaire de la vie d’une étoile dont la masse initiale est au moins 8 fois celle du Soleil.

Une toupie qui peut former un couple avec une autre étoile : Parmi l’étonnante diversité des étoiles à neutrons, certaines, les pulsars millisecondes, sont des toupies en rotation frénétique – jusqu’à 1.000 tours par seconde. Très souvent, elles forment un couple avec une autre étoile. À cause de leur densité élevée et du fort champ gravitationnel qu’elles engendrent, celle-ci est «aspirée» et ralentie, tandis que le pulsar accélère son mouvement. D’autres sont des boussoles assagies : leur intense champ magnétique pompe une grande quantité de leur énergie, rayonnée sous forme d’ondes électromagnétiques, et les ralentit jusqu’à un tour toutes les 5 secondes. Ce sont des magnétars.

Le magnétar :
Le comportement de cet objet est véritablement atypique : il pivote dans l’espace et devient périodiquement, pendant 5% du temps environ, l’une des sources radio les plus brillantes du ciel. « Cet objet apparaissait et disparaissait en quelques heures au cours de nos observations. C’était complètement inattendu. C’était un peu effrayant pour un astronome, car il n’y a rien de connu dans le ciel qui agit de la sorte », relate dans un communiqué Natasha Hurley-Walker, astrophysicienne au Centre international de recherche en radioastronomie (ICRAR), qui a dirigé l’équipe à l’origine de la découverte. »

© Estelle Bellin 2023